Aussi doux que le mot lui-même- indra-

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Le lendemain matin, Naoki se leva de bonne heure afin de se préparer, ce qu'il n'avait pas pu faire la veille, s'habillant d'une chemise blanche et d'un jean, avant de se coiffer et d'aller s'asseoir dans les bas jardins de son palais.

Il se posa donc sur un banc de marbre, laissant son regard se balader sur une fleur d'orchidée, alors que la multitude d'odeurs des éléments qui l'entouraient parvenait à ses narines.
Dans les environs, il n'y avait que des arbres.
Et fleurs, et insectes, dont des magnifiques papillons colorés qui lui tournaient autour depuis quelques minutes, se posant sur des feuilles toutes les cinq secondes avant de repartir.

Il plongeait de nouveau dans ses pensées, liées à la jeune femme qu'il avait embrassé la veille. Mais pourquoi...?
Il esquissa un soupire nostalgique en ne quittant pas la fleur épanouie du regard, alors que le soleil se levait à l'horizon.

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Déjeuner en vitesse, Indra s'activait dans ses appartements. Le môme la regardait, hébété, encore sur le seuil de la porte. Il lui apportait une lettre, et la voir courir ainsi de bon matin n'était guère ... habituel. Il trouva un instant pour lui faire savoir sa présence. Elle lui jeta un regard en biais et alla l'embrasser sur la joue. Il lui tendit la lettre, qu'elle mit dans la poche de sa longue veste et continua à s'activer. Elle était de bonne humeur et elle voulait prfiter de cette journée. Elle avait envie de monter à cheval et de galoper jusqu'à ce que sa monture et elel n'en puisse plus. Elle voulait gagner la campagne, faire une virée sur les monts de Kumo et profiter de l'air libre. Elle voulait s'aérer et se satisfaire de chaque instant.

A un moment, sans prévenir, Indra saisit l'enfant par la taille, le plaça sur son épaule, attrapa deux croissants et filla à trvaers les escaliers en riant comme une petite folle. Le môme l'imitait, sentant sa joie de vivre revenir. Ils dévalèrent donc les marches et partirent vers le jardin, là, elle ouvrit la lettre, et le môme s'éclipsa, disant qu'il devait passer voir le Roi. Elle planifia un déjeuner avec lui et regarda l'enfant s'éloigner en sautillant. Elle marcha plus d'une minute tout en lisant attentivement, et arriva dans le champ de vision de Naoki, sans s'en rendre compte ...

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Le jeune prince mit quelques secondes à remarquer la présence de la fille en question, trop occupé à détailler l'orchidée avec une grande attention.
Ses yeux reflétant la couleur blanchâtre et pure de cette plante à l'odeur émoustillante.

Il détacha son regard de celle-ci, avant de lever les yeux vers Indra qui se tenait quelques mètres plus loin.
Son expression pensive ne changea pas, bien qu'il soit étonné de la voir dans les jardins à cette heure-ci et si enjouée.
Pourquoi était elle comme ça?
Il haussa un sourcil, l'air interrogatif alors qu'il observait la silhouette de la jeune femme.

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La lettre ne comprenait rien d'important, c'était un plis de l'écurie, on allait déplacer l'étalon de sa mère pour le mettre dans un autre box à côté de la sellerie parce qu'un employé venait dans la journée refaire la conduite d'eau et que malheureusement, il fallait casser le ciment du box de cet étalon précisément. Rien de bien extraordinaire, on avait pas besoin de sa présence, et elle donnerait son accord en allant dans la matinée aux écuries. Elle déplacerait sans doute l'étalon elle-même. Les apprentis avaient d'autres choses à faire que de déplacer des chevaux pour tel ou telle chose, ils avaient bien assez de travail comme ça. En plus, avec ce beau temps, ils allaient sans doute faire du dressage à l'extérieur alors au temps les soulager un peu, c'était toujours ça de fait.

Aujourd'hui, elle était enjouée, c'était comme ça. Et qu'est-ce qu'Indra faisait lorsqu'elle était ainsi ? Elle tournoyait ! Elle tournoyait, bien évidemment, comme quand elle le faisait avce sa mère ... C'est pourquoi, après avoir remit la lettre dans sa poche, gagnée par la nostalgie, elle mit ses bras en croix, leva la tête au ciel et se mit à tourner sur elle-même, son euphorie allant crescendo. Elle tournait, tournait, tournait, sans s'arrêter, tant et si bien ... qu'elle ... qu'elle tomba ... comme à chaque fois. Là se fut sur le plancher des vaches qu'elle atterrit, dans une herbe dense et grasse, qui ammortit énormément sa chute. Riant aux éclats, elle se mit à rouler sur elle-même et arriva au terme de trois tourbillons, sous l'ombre chatoyante d'un cerisier.

Le soleil filtrait à travers les branches, les feuilles et les fleurs, et les couleurs miroitaient sur le sol à la manière d'une boule disco. Durant ses multiples tourbillons, les cheveux d'Indra étaient miraculeusements resté en place, bien que l'élastique qu'elle avait fixée très serré ait glissé et se soit arrêté à mi-queue de cheval. Bah, elle n'en avait cure, ce n'était que des cheveux, il n'y avait pas de quoi en faire un drame. En plus, on allait pas lui dire grand chose, déjà que de la voir en chemisier et jean n'était pas courant alors se soucier de sa coiffure était bien plus que secondaire.

Et en plus ... elle s'en fouttait royalement !

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Que faisait-elle à se rouler partout?Et surtout, pourquoi avait-elle l'air si heureuse?Incompréhensible.
Toujours assis plus loin, le brun la regardait, un sourcil haussé et un air interrogateur dessiné sur son visage. Il relâcha finalement son attention, virant son regard, de nouveau, vers la fleur qui était entrain d'éclore devant ses yeux.

Elle lui rappelait son père, cette fleur. Lui qui adorait se promener dans le jardin pour les observer durant des heures, cela lui permettant de réfléchir tranquillement. C'était sûrement une des manières que Naoki avait hérité de lui.

Le brun baissa les yeux un instant. Penser à son père, revenait à penser à son frère. Ce qui n'était pas le meilleur moyen d'être proie à la joie. Il secoua donc légèrement la tête, pour s'en débarrasser, avant de regarder de nouveau la jeune femme, un sourire détaché gouvernant ses lèvres.

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Au calme dans l'herbe, on a beau dire, la vie est belle. Mais, pas si belle que ça. Indra n'était pas seule dans les parages, seulement elle n'en avait aucune idée. Assez bizarre que ce soit justement Naoki qui se promène à cette heure. Enfin, ça elle l'ignorait totalement et sa seule préoccupation c'était se demander si le soleil allait être présent toute la journée. Ce dont elle n'avait absolument aucune idée. Mais une pulsion la tira de sa torpeur et elle se redressa. Il n'y avait rien dans son champs de vision qui puisse trahir la rumeur matinale d'un présence humaine, masi rien ne laissait entendre le contraire, à part peut-être un léger souffle qui ne s'apparentait pas à celui du vent. L'oeil au aguet, elle scruta l'horizon, et se retourna lentement, craignant de découvrir quelqu'un. C'est là qu'elle vit Naoki et c'est là qu'elle explosa de rire. Elle se leva, et honteuse de la conduite qu'elle avait adopté depuis son arrivée dans le Parc, elle s'avança vers lui.

" Tu es là depuis longtemps ? "

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"Depuis que tu roules par terre, oui."

Compléta t'il alors que son sourire s'agrandissait et qu'il était à la limite de se mettre aussi à rire de le bonne humeur de la jeune femme. Qu'est-ce qui la rendait si radieuse?Il ne connaissait pas vraiment la raison, mais peu importe, elle était toujours plus jolie souriante.

"Tu as l'air vraiment heureuse..."

Continua t'il d'une voix douce, alors qu'il lui faisait signe de s'asseoir près de lui. Peut-être pourraient-ils discuter un peu...et en particulier de la veille.
Oui, ce sujet tournait en boucle dans l'esprit du prince qui avait eu un peu de mal à dormir cette nuit, bien que sa cousine soit restée dans ses bras et qu'il était crevé. D'ailleurs, on pouvait toujours sentir ce parfum de femme sur lui.

Invité

Depuis que je me roule par terre ... Arf j'espérais que tu serais arrivé après. "

La jeune femme contourna un petite haie et vient s'asseoir auprès du prince, tout sourit. Elle se pencha vers lui et lui déposa un léger baiser sur la joue droite, puis sur la gauche, juste histoire de lui dire bonjour. Elle regarda brièvement le ciel en s'étirant et son sourire allant croissant, elle ne pu s'empêcher de laisser échapper un petit rire.

" Heureuse ... Oui en effet, tout va pour le mieux. Tu n'es pas d'accord ? Regarde, il fait beau, le soleil brille, on va être tranquille pendant un moment, et je vais avoir assez de temps libre cet après-m pour faire une ballade à cheval. C'est pas génial quand même ? "

Elle lui fit un large sourire et le gratifia d'un clin d'oeil en soupirant légèrement. Il semblait préoccupait et tout, son expression et sa façon de se tenir, portait à croire qu'il pensait à un sujet qui ne le mettait pas très à l'aise ...

" Ca va toi ? "

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"Hélas, pour toi!"

Continua t-il, un sourire amusé sur les lèvres, alors qu'il la regardait s'asseoir près de lui. Elle lui fit la bise, alors que la seule chose qu'il avait envie de faire, là, précisément, c'était de l'embrasser. Filez, pensées obscures. Il baissa la tête, faisant mine d'observer le sol brillant. Oui, étonnant pour un endroit ou il y a des plantes, et aucune pétale à terre. Bref, là n'est pas le sujet. Il l'écoutait d'une oreille distraite. Alors comme ça faire ce genre d'actions la rendait heureuse? Bah, tant mieux, chacun son style. Il fit un léger mouvement de tête pour répondre à sa question, tout en répondait en un nouveau murmure.

"Oui, génial..."

Beuh, et lui qui pensait à tout autre tas de choses, comme les évènements de la veille, l'envie qui le prenait, et tout autre détail lié à la demoiselle à ses côtés. Il avait l'impression qu'elle avait déjà tout oublier, à moins que cela ne soit son choix, de justement ne plus y penser? En entendant la question suivante, il releva son visage clair et doux.

"Hm? Ah, ça va..."

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