Rixe et conscience de l'ordre des choses

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Arf ... que de dérision ... Un bal public ce soir au palais !!!! Indra se sentait bouillir sur place !!! Un bal ! Avec des Dom Juan qui l'accosteraient toute la soirée, son père qui la presserait de danser, ses deux amis qui devraient eux aussi jouer leurs rôles, le Roi fier et droit regardant l'assemblée ... et par dessus tout, les nouveaux courtisans et courtisanes qui souhaiteraient être présenté à tous et toutes ! Elle qui aurrait souhaiter être seule, seule pour se reposer et pour panser avec soins ses blessures. Blessures physiques et morales ... Son arrivée aux écuries du palais avaient fait sensation, on y a avait croisé les deux Princes plus tôt dans la journée et juste après le Roi avait demandé son équipage pour aller on ne sait où. Depuis, cette partie de l'immense propriété était en effervécence ! On se pressait pour attendre les trois membres de la famille royale. Et voilà que, dans l'orgie générale, Miss Udyan avait décidé de aire son apparition elle aussi. Cependant, elle avait été comme au premier jour, elle avait prit un garçon d'écurie avec elle avait salué tous les maîtres d'armes et les gardes qui s'y trouvaient, et était passée à la fauconnerie avant de seller avec l'apprentis, sa plus jeune jument. Celle-ci n'était pas encore batistée et Sans-Nom était devenu le moyen de la reconnaître. Assez grande malgré ses quatre ans, la selle française était musclée et avait aquis un caractère fort et impétueux. Indra avait du mal à la chevaucher de temps en temps, mais aujourd'hui, il lui fallait une cavalcade pour se vider l'esprit. Quitte à ce que sa blessure se re-ouvre. Elle sortit donc et prit les petit chemins pour gagner la ville. On avait l'habitude d'y voir des cavaliers et personne ne semblait s'en formaliser. Bientôt elle arriva au bord du Lac, et dans sa grande robe rouge vif ornée de magnifique soudures d'argent massif, la jeune femme ne passait pas innaperçue. Elle vit au loin une bande d'adolescent turbulent qui maltraitait un jeune garçon. Il lui semblait l'avoir déjà vu, c'était l'albinos, le jeune fou du Roi qui devrait lui aussi se montrer au Bal de se soir pour régaler la foule de ses pitreries. Il faisait peur à tout le monde, mais pas à Indra, elle se régaler de la vue de ses yeux rouges sang à chaque fois qu'elle le croisait. Néanmoins, il était jeune et frêle et peu disposé à se battre. De plus, il ne fallait surtout pas qu'il parraisse ce soir là avec la figure complètement ravagée par des bleus. Elle avança au trot et arrivée à quelques mètres d'eux, et se pencha légèrement sur le côté pour demander à une jeune fille ce qui se passait.

" Tu peux m'expliquer ce qu'ils font avec ce gosse ? "

Les pires singeries qu'on puisse trouver se trouvait elle tout le temps dans les formalités les plus stricts dans lesquelles s'amusait la folle jeunesse ? De l'avis de Naoko oui... Tout ces beaux jeunes (ou moins jeunes) gens dans leur plus beaux atours pour une fête ridicule où sous des apparences formelles se cachaient le flirt et la vulgarité lui donnait la nausée...
Mais sa tante avait insisté, ses cousins l'avaient défiée, et par fierté et orgueil, elle avait accepté d'enfiler la robe sur mesure qu'on lui avait achetée : mi-longue, gris perle et vaporeuse, faite de superposition de voile, elle lui allait à ravir... si l'on escomptait les accrocs qui avaient mystérieusement apparu.

En observant avec verve et humour cette assemblée de pitres, elle enleva ses escarpins tout en vérifiant que personne de sa connaissance n'était dans le coin. Tout à son investigation, elle remarqua une assemblée de jeunes imbéciles, qui méritaient plus qu'elle le surnom de sauvage, martyriser le Bouffon de son oncle, un albinos au regard profond et sanglant (forcément)

Furieuse, le sang montant à son visage brutalement, elle se mit avancer avec prestance. Elle était tellement impressionnante, qu'on lui céda le passage (peut-être était-ce dû au fait qu'elle était de la Famille Royale ?), plaignant la cible de Naoko, la jeune princesse.

Elle avançait, en aillant l'impression que de la fumée s'échappait de ses oreilles, lorsqu'elle entendit le rythme régulier du trot d'un cheval. Elle s'arrêta alors, pour voir qui arrivait sur le destrier. C'était une belle cavalière, dont le visage régulier faisait écho à sa mémoire, qui devait être métisse, avec une longue robe rouge, qui ralentit précisément à sa hauteur avec un air pas plus heureux que le sien.

" Tu peux m'expliquer ce qu'ils font avec ce gosse ? "

Il était rare qu'on tutoie la Princesse aux yeux verts mais Nao ne s'en formalisa pas.

"Je n'en sais rien" répondit elle avec un air farouche" mais nous n'allons pas tarder à le savoir..."

Et elle continua sa route sans se soucier de si la cavalière la suivait, répondait à l'invitation implicite, pulvérisant de son regard vert les adolescents brutaux.

Toute cette drôle de scène se passait sous les yeux de Ren. Il était seulement à quelques mètres des jeunes filles, assis au pied d'un arbre, et a quelques mètres du lac également. Il était venu lire un livre au calme, mais la discussion avait tout de suite détourné son attention.
Qu'est-ce que les personnes parlaient fort ici ! Les deux inconnues semblaient intriguées par une sorte de "bagarre" qui avaient lieu un peu plus loin. Elles étaient toute deux ravissantes, bien sûr. Il ne les avait encore jamais vues. Peut être était-ce le hasard, ou alors n'étaient elles arrivées ici que très recemment. L'une était à cheval, ce qui lui donnait une allure forte et sûre d'elle, tandis que l'autre avait un visage innocent, ce qui montrait son romantisme mais qui devait sans doute cacher un fort caractère.
Ce fut celle-ci qui se dirigea, l'air énervé, vers ceux qui se battaient. Ren se leva instinctivement. Il avait déjà vu ces garçons, qui maltraitaient le "bouffon" du roi. Ce n'était vraiment pas des personnes tendres. A chaque fois qu'ils les voyaient, ils étaient soit en train de se battre, soit en train de voler, soit fuyaient la police. Oui, fuyaient la police. Il avait fini par en conclure que ce n'était pas des personnes que l'on pouvait qualifier de "pure". Il bloqua la route a la jeune fille, sans laisser sur son visage apparaitre le moindre signe d'émotion.

- Je serais vous, je n'irais pas là bas.

Ren leva ensuite les yeux vers la cavalière, qui, elle aussi, devait surement mourir d'envie d'aller défendre ce pauvre albinos, qui avait besoin d'aide, à en croire les impuissantes tentatives qu'il faisait pour s'enfuir.

- Et vous non plus. Ce sont des personnes malsaines. Je l'ai ai déjà vu. Vous risquez de vous blesser. Ne jouez pas les héroïnes.

Il ne bougea pas d'un cil, empechant toujours la jeune fille d'avancer. Des bleus sur son si joli visage serait sans doute quelque chose d'affreusement idiot et peu agréable à observer.

[HJ // J'ai posté avec ce perso ^^ J'ai pensé que ce serait plus interessant =D ]

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" Votre père ayant travaillé au palais je pensais que vous auriez la présence d'esprit de ne pas barrer ma route ... "

Elle mit pied à terre, et prit Sans-Nom à la bride. Elle avança jusqu'à arriver à la hauteur de la jeune femme et croisa son regard. Celui-ci lui rappela quelque chose, elle avait le même regard que les deux Princes ... Etait-ce possible ? Etait-elle en train de réver. Etait-ce vraiment elle ? Holala, décidément, personne n'était à sa place ici, pourquoi Diable la famille Royale avait-elle prit la décision de sortir au grand complet aujourd'hui ?

" ... et de ne pas barrer la sienne non plus. "

Elle fit un sourire au jeune homme et détourna ses yeux de lui pour les reporter sur une rixe qui risquait de s'emfflamer à tout instant. Il ne lui suffirait de voir qu'un seul poing en l'air, menaçant son protégé pour que son sang bouillonne dans ses veines et qu'elle s'élance. Le risque de mettre en pratique au grand jour ce qu'elle avait apprit ne pouvait être courru. Il ne fallait pas que quelqu'un devine sa fonction première. Elle n'était au palais que pour se reposer et s'épanouir en paix à MachiKumo ! Soudain, elle vit le groupe faire un cercle autour du Fou et chacun et chacune- car il y avait également des filles -se le lançait à tour de rôle. Elle fit un léger pas en avant et désigna au jeune homme ce qu'il était en train de se passer.

" Cet albinos est sous ma responsabilité, je ne peux le laisser ainsi. Il doit parraître ce soir devant le Roi, et intact ! Sinon le Bal sera sans doute annulé et celui-ci a des enjeux économique important. On reçoit de ambassadeurs financiers au Conseil à l'instant même où je vous parle, si le Fou venait à ne pas faire son apparition ce soir, les conséquences seraient incalculables ! Alors je suis désolée mais toute anti-héroïne que je suis, je ne vais pas rester les bras croiser. "

Elle poursuivit son chemin, et ayant fait quelques pas, elle se retourna.

" Et je ne pense pas que retenir une membre de la famille royale soit un bon plan ... "

Naoko tenait du tank lorsqu'elle fut brutalement arrêté par un jeune homme. La jeune femme allait répliquer, quand la cavalière le fit pour elle (et très bien). Elle écouta avec impatience la jeune femme parler et intervint dés qu'elle put

" Et je ne pense pas que retenir une membre de la famille royale soit un bon plan ... "

"Exactement, aussi, je crois que c'est plutôt toi qui joue de ton héroïsme si tu prétend m'arrêter..." ajouta-t-elle avec un air sombre menaçant.

Elle écarta le jeune homme (pas trop brutalement quand même !) et s'avança vers le lieu des méfaits pour s'y faire entendre. Elle était presque au coude à coude avec l'autre jeune femme, qu'elle ne connaissait que de fonction et non de nom (^^), et ne chercha pas à la dépasser, après tout, être deux ne serait pas de trop (sans compter l'autre poltron bien sûr [ Désolééée]).

Comme on avait suivit du regard la Princesse, l'attention du beau monde fut bientôt attiré par le jeu cruel auquel se livrait les adolescents sans éthiques et les chuchotements s'intensifièrent : si la Princesse se plaignait, ils n'auraient pas aimé être à la place des bagarreurs. Certains parents allèrent même jusqu'à se demander à haute voix, s'il ne fallait pas qu'ils aillent arrêter leurs enfants pour éviter que les ennuis leur tombent dessus.

Naoko bougonna, indignée par tant de nonchalance à l'égard du bouffon. On plaignait plus les adolescents que le battu ! Et bien, soit, elle rendrait possible cette absurdité...

"Ah... elle est bien belle la noble société..."

Elle n'était plus qu'à un ou deux mètres du champ de bataille, et d'un coup d'épaule rageur, elle se fit une place dans le cercle. Le Bouffon portait déjà au visage quelques ecchymoses. Hargneuse, elle défia du regard la bande de gamins...

Ren avait prévu ce détournement de situation. Une femme ne pouvait être femme sans être têtue et sans aimer jouer les superwomans ! Il fut tout de même un peu surpris du cran qu'elles avaient, bien que ce n'était qu'une pure folie de leur part.
Ainsi donc, cette jeune fille était de la famille royale ? Surement une cousine des deux princes... C'était donc de là qu'elle tenait son caractère qui avait l'air un peu... osé.
Ce fut cette même jeune fille, qui devait sans doute être une princesse, qui avança la première d'un pas décidé vers la bande. Ren plongea ses mains dans poches en poussant un soupir de lassitude. Quelle idiote elle était. Elle allait se faire pulvériser d'une pichenette. Mais il admirait tout de même son courage, bien qu'elle aurait pu s'en servir pour une chose plus... mature.
Il regarda, amusé, la scène qui allait suivre, prêt à "voler à son secours" au cas où.

Invité

La jeune femme continua de marcher, au coude à coude avec Miss Shimashi. Elle n'avait qu'une envie : récupérer le Fou. Comme la princesse l'avait remarqué avant elle, les parents aux alentours commençaient à être inquiet de leurs arrivées. La jeune femme ne s'arrêta pas et continua d'avancer jusqu'à ce qu'elle arrive dans le cercle des personnes malsaines. Le fou était à terre, il avait un gros bleu sur la pommette gauche. Elle s'accroupit auprès de lui et lui releva le visage en plaçant sa main sous son menton. Il articula son prénom et se précipita d'un bond dans ses bras. Elle ne dit rien, et se contenta de passer sa main dans le nuque du gamin. Elle se remit debout sous les yeux de tous, le môme dans les bras.

Soudain ... elle le lâcha. Il se retrouva sur ses pieds et alors que les personnes en face d'elle avait un sourire goguenard, elle lança sa jambe droite en l'air. Celle-ci atteint de plein fouet un jeune garçon, visiblement de son âge qui avait essayé de la prendre part surprise. Ok, elle n'avait pas l'ouïe ni l'instinct de sa mère mais elle savait lorsque quelqu'un s'approchait d'elle par derrière. Le garçon en question fut projeté dans les airs, il avait prit le coup en plein ventre et il restait comme deux ronds de flancs sur le planché des vaches.

" Quelqu'un veut encore tenter d'intervenir ? ... Non ? Personne ? Il n'y a personne d'autre ? "

Son visage exprimait une colère des plus sincères et des plus vives. Sans attendre, elle reprit l'enfant dans ses bras, et elle revint au côté de la princesse.

" Si vous avez quelque chose à ajouter, ne vous gênez surtout pas. "

Elle se remit alors en marche, et s'arrêta à la hauteur du jeune homme, là, elle reposa avec douceur le môme à terre et elle se mit à regarder la pommette du Fou, sans dire mot ... Ainsi, on pouvait mettre à terre Indra Udyan d'une simple pichenette ???

Naoko regarda la jeune femme se battre d'un œil appréciateur, et cette courte rixe alluma dans son regard vert une sorte de lueur farouche. Mais cette façon de combattre lui rappela également quelque chose d'autre... mais quoi ? ou qui ? Elle n'était là que depuis quelques temps et sa mémoire, quand elle concernait de nouveaux éléments humains, était quelque peu... farceuse. Cette façon de combattre lui était étrangement familière... Peu importe.

Regardant un adolescent plus grand que les autres, filiforme et l'air hargneux, elle le trouva bien louche. Il se préparait à attaquer. Et Naoko n'avait absolument pas envie de rester inactive, de quelques manières que cela se fasse. Lentement, elle contourna le fou et sa protectrice, acquiesça d'un signe de tête à sa phrase, pour se planter devant l'objet de sa fureur. Il était bien plus grand qu'elle, mais elle ne s'en soucia pas. Il sembla un instant effrayé par l'aspect sauvage et...hum... exotique ? de la jeune princesse, ne la reconnaissant pas. Il reprit cependant un expression de morgue prématuré pour un aussi jeune garçon et avança le menton d'un air belliqueux.

Naoko n'avait pas la classe d'une combattante. Mais il fallait reconnaître qu'elle ne manquait pas de style. Puisant dans son imagination et sa spontanéité, elle pivota sur sa jambe gauche et envoya furieusement sa jambe droite dans le derrière du genou de l'adolescent, qui s'écroula. Sous la tension, la robe préparée avec tant de soin par sa tante, s'effila pour se déchirer. L'adolescent se préparait sans doute à riposter quand il se ravisa en voyant l'air de chat sauvage de la jeune princesse. Il s'éloigna du mieux qu'il put et le plus vite possible.

En voyant la princesse se battre contre leurs enfants, les parents intervinrent immédiatement. Le cercle fut vite dispersé, mais il n'était pas dit qu'il pouvait se reformer alors. Elle retourna, un peu à contre cœur, vers les deux jeunes gens et le fou. Profondément agoraphobe, elle ne prenait aucun plaisir à se mêler à des gens hors de son cercle habituel. Mais la jeune femme l'intriguait, et puis le jeune fou était quand même sous la protection de son oncle...

Toisant, toujours de son regard vert et sauvage, le jeune homme, elle répliqua

"Pas besoin de jouer les héroïnes avec ceux-là..."

Elle ne rajouta pas que c'était le jeune homme qui avait été héroïque, d'avoir essayer de la retenir...

"Et au fait, joli coup de pied..." Ajouta-t-elle pour la jeune femme...

Ren observa la scène sans un mot avec un calme effrayant. Le voir manger une glace comme devant une émission de télé ne serait même plus étonnant. A croire qu'il venait réelement d'assister à un spectacle de danse.
Les deux jeunes filles étaient en effet moins fragiles qu'ils ne le pensait. Cela ne l'étonnait pas tant que ça de la part d'un membre de la famille royale, mais que dire de la cavalière ?
"Vous me faites rire. dit-il. Vous vous fichez éperduement de ce qui aurait pu lui arriver, vous ne le connaissez même pas."
Il leur lança un regard dédaigneux. Et, toujours l'air de s'en ficher, fit demi-tour. Le dos tourné et avançant, il leva sa main droite.
"A plus Majesté" dit-il avec une pointe d'insolence.

Invité

La jeune femme ne regarda pas la princesse agir, elle était bien trop occupée à faire des grimaces pour faire rire le Fou. Une fois n'est pas coutume, on faisait rire ce que les gens nomme un bouffon. Il faut dire que ce bouffon-ci était particulier. c4était sans doute la peur des autres qui l'avait fait se mettre dasn une telle situation. Tout en le faisant rire, elle regardait sa blessure qui au fond n'était pas bien grave. Elle regarda la princesse revenir, "agresser" verbalement le jeune homme et congratuler Indra pour son coup de pied. Elle murmura un "Merci", et vit le jeune homme filer. Elle sourit en remarquant l'insolence dont il faisait preuve cependant, elle se lança à sa poursuite. Elle se planta devant lui et voulut lui poser une question mais ...

" IIIIINDRAAAAAAAAAAAAAAA ! "

L'intéressée, pencha la tête sur le côté et vit le Fou courir vers elle, bras en croix. Elle fit un pas de côté et s'accroupit. Le môme lui sauta dasn les bras, les larmes aux yeux et lui cria qu'il ne voulait pas qu'elle l'abandonne. La jeune femme lui répliqua tout haut que jamais elle ne l'abandonnerait et elle reporta son attention sur le jeune homme, gardant la position accroupie.

" Heu ... Où en étais-je ? Ha ça y est j'y suis ! De qui parliez-vous lorsque vous disiez que l'on se fichait de ce qui pouvait lui arriver et qu'on ne le connaissait même pas ? "

Naoko haussa les épaules devant l'impudence manifeste de jeune homme. Elle n'était pas fan des convenances, elle ne pouvait pas en vouloir à d'autres parce qu'ils pensaient comme elle. Mais par contre elle prit très mal le fait qu'il défende l'adolescent crétin. Aussi elle se mordit la lèvre inférieur et se tendit comme un chat qu'on aurait éclabousser. Elle apostropha donc le jeune homme avec une colère résonnant dans sa voix rauque :

"Et toi tu te fiches de ce qu'il aurait pu arriver à la victime ?"

La jeune princesse toisa la foule de son regard vert et gronda

"Comme tout le monde d'ailleurs... Et puis, finalement, oui, je me fiche de ce qui aurait pu lui arriver, je me fiche de la vie d'un mec pareil."

Et comme la bête farouche et effarouchée qu'elle était l'aurait fait, elle fit volte face et s'enfuit, épuisée par tous ses gloussements, au fond effrayé par tant de monde, et bien trop fière pour rester dans une assemblée ou personne ne semblait la comprendre

Il écouta avec attention la "petite scène" que lui faisait la jeune fille. Ren s'arrêta et son regard semblait vide. Comme il était de dos à la princesse et à la cavalière, qui tenait maintenant le gosse dans ses mains, cela ne se voyait pas. Il en profita pour faire un maigre sourire, qui s'effaça lorsque l'inconnue dit :
" Heu ... Où en étais-je ? Ha ça y est j'y suis ! De qui parliez-vous lorsque vous disiez que l'on se fichait de ce qui pouvait lui arriver et qu'on ne le connaissait même pas ? "
Quelle idiote. Il se retourna d'un coup, un air grave et pourtant zen inscrit sur le visage.
"Vous ai-je seulement adréssé la parole?"
Puis, ce fut au tour de la princesse de s'ennerver contre lui. Il trouvait cela tout simplement ennuyant. Le mauvais caractère des jeunes filles lui donnaient la nausée, et pourtant l'intriguait.
"Et toi tu te fiches de ce qu'il aurait pu arriver à la victime ?"
Victime ? Elle y allait tout de même un peu fort. Ce n'était qu'un pauvre enfant qui était victime de brimades. Cela forgeait le caractère, il n'avait besoin d'aide de personne, il fallait qu'il apprenne à se débrouiller tout seul.
"Comme tout le monde d'ailleurs... Et puis, finalement, oui, je me fiche de ce qui aurait pu lui arriver, je me fiche de la vie d'un mec pareil."
Elle avait parlé si fort, que plusieurs têtes s'étaient tournés. Ren entendit quelques morceaux de phrases, lancés à droite à gauche. "Quelle jeune fille malpolie!" "Non mais pour qui elle se prend celle là ?" " Eh ? Son regard me dit quelque chose!"
Il ne réagit que lorsqu'elle se mit à courir. Il se retourna vers l'autre jeune fille. Soupira, puis lui dit :
"Venez"
Il se mit à courir derrière la princesse, esperant que l'amie de l'enfant le suivrait. Il rattrapa facilement la jeune fille aux yeux verts et l'attrappa doucement mais fermement, l'empêchant ainsi de bouger.
"Vous vous êtes royalement faite remarquée, dit-il."
Il la dévisagea et se tourna vers la cavalière, afin de vérifier qu'elle était toujours là.

Invité

Qu'est-ce qu'il pouvait être méprisant ! Mais pour qui se prenait-il !? Elle lui avait seulement posé une question et que sa remarque lui soit destinée ou non, il n'avait pas à la traiter comme ça ! Elle ne le suivit pas lorsqu'il partit et qui lui "ordonna" de la suivre non, elle appela Sans-Nom en sifflant entre son pouce et son majeur droit et la jument arriva au petit trot. Elle hissa le môme dessus et mit les étriers à sa taille.

" Je te ramènerai au palais bientôt. Non ! Tu ne diriges pas ma jument, on rentrera tous les deux lorsque la princesse sera calmée et que l'autre arrêtera de jouer les héros ! "

Elle prit les rênes et fit avancer la jument avec décontraction et sérénité, même si elle n'avait qu'une envie : partir.

[HJ : Désolé, pas d'inspi >o<]

Furieuse, Naoko se dégagea de l'emprise du jeune homme. Mais dans le même temps elle apprécia la répartie du jeune homme. Aussi, répliqua-t-elle calmement, impériale

" Oh, mais c'est l'habitude..."

Avant de pouvoir poursuivre, elle entendit le pas du cheval de la cavalière. Elle se pencha légèrement pour regarder derrière l'épaule de l'importun, et vit la jeune fille, quasi aussi royale qu'elle, s'échappait comme elle mourrait d'envie de le faire.
Elle eut une moue ironique et décida de taquiner le jeune home du mieux qu'elle put, ses yeux verts brillant de malice et de sauvagerie.

"Hé bien, il semble que tu fasses fuir plus d'une demoiselle..."

Elle montra du menton la cavalière avec un sourire entendu. Puis ses yeux se voilèrent pour qu'elle demande, éprise de sa liberté.

"Bien que je n'ai rien à te demander qui requiert spécialement ton autorisation, pourrais tu, s'il te plait, me laisser quitter cette fête stupide ? S'il te plait..."

Naoko ajouta

" Et accompagnes cette jeune fille autre part, fais la sortir de ce royal ennui, et partons chacun de notre coté !"

Elle se redressa, fière et rebelle, toisant le jeune homme, au cas où il aurait eu l'idée de la contredire.

Quel caractère ! Ren pouvait au moins reconnaître cela. C'était une princesse, c'était tout de même normal. Et puis la cavalière l'avait suivi, bien qu'elle aurait pu y mettre plus de joie, elle était là.

Il les regarda tour à tour, sans cesser de sourire. Un petit silence s'installa mais il ne s'en rendit même pas compte.

"Vous aurais-je vexées ?" demanda t-il.

Il observa l'enfant qui fuyait son regard. Lui aussi devait être vexé non ? Ren entra dans une telle paranoïa qu'il crut même que la jument sur laquelle était installée la deuxième jeune fille lui lançait un regard mauvais.

"Si c'est le cas, j'en suis sincèrement peiné, veuillez m'excusez."

Son ton laissait entrevoir que, malgré son sourire, il était plus sincère que jamais. Il était d'une maladresse étrange. Son comportement lui semblait pourtant normal.

Invité

" Bien sûr que non voyons ... Nous ne sommes pas vexées ! N'est-ce pas ? "

Elle adressait cette question à la princesse et jouait avec celle-ci une pleine ironie. Bien sûr qu'elles étaient vexées, qui ne le serait pas ? Il les accusait de vouloir jouer les héroïnes mais qu'était-il en train de faire là ? De rattraper une princesse en colère, c'est lui qui jouait les héroïques là. Bourrée d'ironie à raz-bord, Indra explosa de rire et le môme se joint à elle.

" Arf, Mylord vous êtes tombé sur les deux plus grosses boules de nerfs que Kumo n'est jamais porté ... mais aussi sur les plus jolies ... "

Hébétée, Indra rire de plus belle et redevenue joyeuse, elle décida qu'il était grand temps de s'éclipser. La jeune femme se mit en selle, et s'installa juste derrière l'enfant qui riait sous cape. Elle chaussa ses étriers et raccourçit ses rênes et abbaissa les talons à l'extrême. Elle fit un sourire aux deux jeunes gens et sa jument sentant la pression des jambes de sa maîtresse, fit un écart et faillit tamponner l'homme. Indra, ne chercha même pas à comprendre, sa jument était nerveuse, ça elle le savait depuis bien longtemps, et celle-ci rapprocha son nez de son poitrail avec une expression fière et courroucée.

" Et bien je vous laisse, à une prochaine fois peut-être. "

Elle fit un signe de tête à tout deux, l'enfant aussi, et tout deux filèrent. La jument de plus en plus courroucée de ne pas avoir rênes longues, passa rapidement à galop soutenu, voir même plus que soutenue, et à chaque foulée, elle levait ses jambes très haut, montrant toute sa grâce et toute sa puissance ... Effrayant les passants, amusant Indra, et faisant rire l'enfant ils fillaient à un train d'enfer et bientôt ils furent hors de vue ...

[sort de la scène ...]

Naoko répondit à la question de la cavalière par un sourire en coin qui dévoilait sa canine droite. Son orgueil avait quelque peu était endommagé et il semblait que le sien aussi et lança un coup d'œil moqueur au jeune homme

" Arf, Mylord vous êtes tombé sur les deux plus grosses boules de nerfs que Kumo n'est jamais porté ... mais aussi sur les plus jolies ... "

La réplique réussit à arracher un sourire plus grand à Naoko, qui riait très rarement.
Elle regarda la cavalière faire sa sortie théâtrale, et lui fit un geste, comme si elle s'inclinait devant l'audace de la jeune femme. La jeune Princesse était également un peu jalouse : elle n'était jamais montée à cheval et la jeune femme était un cavalière plus qu' expérimentée.

Une fois qu'une des protagoniste fut partie, Naoko se tourna vers le jeune homme

"Tu es effectivement très mal tombé... Je me demande si elle a meilleur caractère que moi... C'est dur d'être pire..."

Ren regarda en silence la cavalière s'en aller. Ce ne fut que lorsqu'elle était loin qu'il se rendit compte qu'il avait hommis de lui demander son nom. Peut importait de toute manière.. MachiKumo n'était pas une si grande île que ça. Il allait forcément trouver une autre occasion de se faire pardonner, même si c'était le cadet de ses soucis à cet instant.

"Tu es effectivement très mal tombé... Je me demande si elle a meilleur caractère que moi... C'est dur d'être pire..."

Elle en oubliait même le vouvoiement ? Cela n'était pas plus mal. Ren en avait assez de faire preuve d'une infime politesse à des personnes dont il ne connaissait même pas le nom.

Il songea avec ironie que la princesse avait eu de la chance de ne pas être la directe descendante du roi, sans quoi, il ne supporterai qu'à peine de respirer le même oxygène qu'elle.

Il faillit la remercier en laissant échapper un petit ricannement mais il s'en abstient. Elle au moins, le pardonnait-elle ?

"Quel est ton nom ? Princesse au yeux verts ?"

La façon dont il avait prononcé cette phrase lui faisait pensait à un film. Il sourit devait cette absurdité avant d'attendre la réponse de l'inconnue.

La Princesse en question leva haut son sourcil gauche d'un air dubitatif. La question avait une intonation théâtrale étrange et légèrement incongrue. Mais Naoko y répondit, peut-être avec un peut de réticence, mais la voix de sa tante résonnait dans sa tête "fais-toi des amis..." :

" Naoko Shimashi "

L'idée lui vint que pour être polie il fallait peut-être demander aussi son nom au jeune homme. Elle inspira, puis demanda, avec un air un peu désintéresse de toute conversation :

" Et toi ?"

Les chuchotements autour du lac commençaient à se taire. Chacun reprenait sa conversation et Naoko put respirer un peu plus librement, sans pour autant être bien à son aise...

Son nom arracha un sourire à Ren. Ainsi donc, il ne s'était pas trompé. Cette jeune fille était donc la cousine des princes qu'il détestait tant. Il avait entendu parler d'elle, mais n'eut jamais l'occasion de la croiser, et ce même lorsqu'il vivait au palais.

Et toi ? Comme si cela aurait pu l'interesser ! Mais Ren voulait tout de même en savoir plus sur cette curieuse jeune fille. Il en oublia rapidement la façon dont la cavalière s'était enfuie.

"Ren."

Devait-il dire la suite ? Naoko allait tout de suite savoir qu'il était fils du peintre Kusano. Qui ne connaissait pas le peintre Kusano. La jeune princesse avait du entendre le Roi lui rabacher les oreilles avec les oeuvres qu'il avait peinte, ou tout au moins un membre de la famille royale.

"Ren Kusano"

Naoko haussa un sourcil. Kusano... Ce nom faisait écho à sa mémoire, et pour autant qu'elle s'en souvienne, c'était dans un des discours quelques peu rébarbatifs de sa tante que ce nom avait chanté à ses oreilles. Seulement, elle n'arrivait pas à mettre un visage, une activité, un métier quelconque sur ce nom.

Mieux valait demander, même au risque de vexer Ren, qui semblait penser qu'elle réagirait immédiatement.

« Je suis désolée, je ne suis là que depuis peu de temps… Et, bien que je crois connaître ton nom je ne me souviens plus où je l’ai entendu. »

Elle passa une main dans une mèche furieusement emmêlée en s’efforçant de prendre un air gêné. Air gêné qu’elle avait déjà depuis un bout de temps avec les derniers regards qui semblaient la coller aussi sûrement qu’avec de la super glue ultra forte.

Alors ainsi, la jeune princesse aux yeux verts ne connaissait pas son nom ? C'était rare de trouver quelqu'un qui disait cela, mais elle avait surement du l'entendre quelque part, sinon, elle ne lui aurait pas posé de question sur sa provenance.

Ren n'était pas vraiment fou de joie d'evoquer son géniteur, jugeant que, pour faire des connaissances, son affreux caractère devait suffir, mais puisqu'elle lui demandait, pourquoi ne pas répondre ?

"C'est un peintre.. dit-il. Et toi ? Tu n'es pas totalement japonaise, si ?"

[désolée pour ce post nul T_T]

La réponse du jeune home fit réagir Naoko de deux manières. Sa première réaction fut de claquer discrètement des doigts. Oui, Kusano le peintre ! Celui des fresques, qui semblait soulever les fins connaisseurs d'enthousiasme. Sa deuxième réaction fut un vague sourire ironique. Elle ne put s'empêcher de lancer une petite pique

"On peut dire que tu es observateur..."

En effet, il était difficile de ne pas douter de ses origines étrangères avec le vert de ses yeux. Cela dit, Naoko appréciait que Ren lui demande cela aussi franchement. En général, on essayait toujours de le faire avec tact, comme si une malédiction familiale pesait sur ses origines.

" Gut gespielt ! Effectivement, je suis à moitié Deutsch, enfin Allemande si tu préfères..."

[ T'excuses pas, il est très bien !]

Trad : => Gut gespielt : Bien joué !
=> Deutsch : Allemand(e)

Youpi! La conversation déviait. Ren fut tout aussi heureux de ne pas s'attarder sur ses racines que de discuter de cette si étrange demoiselle.

Allemande ? Maintenant que Ren regardait, oui, il était vrai qu'elle ressemblait aux Tokio Hotel (Non j'arrête XD Jtm Jums). Ses yeux verts parlaient pour elle. Il eut d'ailleurs beaucoup de mal à l'imaginer avec des yeux sombres.

"Whoah. C'est rare de trouver des non purs japonais. Surtout pour une princesse..."

Il avait ajouté ça avec une pointe d'ironie tout en souriant. Le caractère de la jeune fille le laissait perplexe et il esperait en savoir plus sur elle au plus vite, même si la sociabilité n'était pas vraiment son fort.

( Arg, tu veux ma mort !! xD !]

Naoko haussa les épaules. Que pouvait elle répondre ? C'était à ses parents qu'il fallait dire ça. Et c'était vrai qu'à Machikumo, peu de gens étaient métisse japonais, sauf Christopher, qui lui ne l'était pas du tout. Elle ajouta d'un ton ironique

" En même temps, je n'ai pas vraiment la tête de l'emploi pour être Princesse, si ?"

Elle darda ses yeux verts dans ceux du jeune homme. S'il répondait qu'elle avait l'allure d'une princesse, elle finirait par douter de sa santé mentale à tout jamais.
Elle balança son pied nu dans un caillou, sans qu'elle en souffre. à force de randonnée sans chaussures, sa plante de pieds c'était endurcie au point qu'elle soit quasi insensiblisée.

"De toute manière, je n'en meure pas d'envie..."